lundi 30 mai 2011

Ratmanoff - du 16 au 30 mai

Les globicépahles échoués (au moins 3) auraient été observés au Cap Sandwich (entre Ratmanoff et Marville). C'est de part et d'autres de ce cap qu'un échouage massif de globicéphales a eu lieu il y a un an et demi. Les cadavres en décomposition sont encore nombreux sur la plage, la décomposition est lente à Kerguelen, nous craignons que d'anciens cadavres aient été pris pour des nouveaux. Faute d'en être certains, nous partons le 15.

Cela nous laisse juste le temps de faire une lessive, rassembler le matériel nécessaire adapté à la dissection de grosses bêtes en état de putréfaction probable et régler les formalités administratives kergueleniennes.

Pour chaque Manip, une feuille de manip doit être complétée (lieu, durée, participants, travail a faire), signée par le responsable IPEV (Xavi, gener), Le médecin (JB), le chef sécu (Eric, dit pimpon) et l'adjoint du Disker (José, le chef Infra). Enfin, la feuille est validée par Marc, le Disker, qui y appose sa signature et son tampon. Un exemplaire est conservé par l'IPEV, un pour le BCR (Bureau des Communications Radio) et un pour les cuisines pour que Jean et Nicol, respectivement le cuistot et son second, sachent combien de gens mangent sur base.

Nous partons le matin du 15, Kéké et moi, en compagnie des reznat', David et Olivier, en direction de la cabane du Guetteur, à Ratmanoff, 25 km apres PAF. Encore une fois, la météo fut clémente malgré la prévision de mauvais temps. La météo n'est pas une science exacte, surtout pas a Kerguelen.

C'est le lendemain, le 16, que nous partons, équipés comme il se doit, à la recherche des cadavres avec l'appréhension de ne trouver que d'anciennes dépouilles desséchées du précédent échouage.

Depuis notre dernier passage sur cette plage (1er avril), le sable noir a été balayé sur une bonne hauteur par les marées et les vents laissent apparaitre certaines carcasses de globicéphales encore inconnues. Nos craintes furent avérées à la découverte de vieilles dépouilles parfaitement conservés dans le sable et le froid. Tellement bien conservés, que remis en contact avec l'eau de mer, les cracous et les goélands pouvaient se nourrir de la graisse et du lard réhydraté. Du globicéphales lyophilisés en quelques sortes. Inutile donc de faire des prélèvement.


Nous enchainons donc sur le suivi de la survie des poussins de manchots royaux. La manip consiste à retrouver les quelques poussins marqués parmi les milliers de la colonie. Ce qui parait impossible dit comme ça reste relativement faisable du fait que les poussins ne se déplacent que très peu. On les retrouve donc, à quelques dizaines de mètres près, à l'endroit où on les a marqués le mois précédent. Une bonne proportion des poussins marqués ont été retrouvés, ça fais plaisir.
On fait plusieurs passages pour n'oublier aucun poussins, on profite encore d'être à Rat en même temps que le popchat pour lui filer un coup de main, on se fait plaisir en faisant quelques sorties pêche à la rivière Manchot avec encore de jolis spécimens de truite de mer (> 65 cm), et il est déjà temps de rentrer sur base.

A bientôt,
Tom

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