samedi 3 mars 2012

Marion, jour 9 : Saint-Paul et Amsterdam

La journée d'hier fut belle.

Comme annoncé, à 6h du matin nous étions devant l'ile Saint Paul. On regarde l'entrée du cratère se découvrir doucement à notre vue lorsque le Marion tourne autour de l'ile. Tout le monde est sur le pont, on profite du spectacle. On repense inévitablement à l'histoire des pêcheries de cette ile, aux hommes et aux femmes qui sont morts ici.
L'ile est minuscule, plus haute que je ne l'imaginais, le cratère en revanche, plus petit. Elle est posé là au milieu de nulle part comme une petite ile du Golfe du Morbihan perdue toute seule dans l'immensité de l'océan. On devine a peine la silouhette d'Amsterdam, plus au nord.

Niveau piaf, un Albatros timide vient passer pres du bateau, puis de nombreux Albatros à bec jaune. Le premier Puffin à pied pâle est enfin observé, plusieurs nous ont suivis entre les 2 iles. Deux skuas habitants de l'ile sont venus survoler le Marion, les nombreuses Sternes antarctiques n'ont même pas tourné la tête.
On peux voir de nombreux petits points blancs au dessus de la cabane, on sait que c'est des Gorfous sauteurs subtropicaux, mais on peut pas vraiment dire qu'on les voit !
Quelques prions passent entre le cratere et le bateau, impossible de savoir s'il s'agit du Prion de Saint paul, mais bon, on y pense quand même !

Coté mammifère marin, on peut voir et entendre les nombreuses otaries d'ams de part et d'autres de l'entrée du cratère.
Plusieurs souffles ont été vus et non identifiés malgré l'absence de vent, jamais les animaux.

Apres quelques instants devant Saint Paul, le commandant nous annonce qu'il est temps de filer sur Amsterdam. 4 heures sont necessaires pour rallier les 2 iles.  La météo est bonne, il est prévu que l'on descende.
Arrivée sur l'ile par les falaises d'Entrecasteaux et son immense colonie d'Albatros à bec jaune (env. 20 000 couples). Impressionnant.
Puis découverte de la petite base colorée. Un albatros d'Amsterdam daigne enfin venir faire le tour du bateau lorsque le Marion se met en place pour maintenir le stationnaire. Ca fais quelque chose de pouvoir observer un des 200 individus de cette espece endémique !

Le zodiack est mis a l'eau et on débarque sur la cale vers 11h. Avec une météo caniculaire, la base a des allures de village vacances. Plein de végétation partout, des arbres, des fleurs, des sauterelles, des papillons et j'en passe. La liste des especes introduites est infinie.
J'en avais presque oublié la présence d'une petite population d'Astrild ondulé : j'ai enfin revu un passereau, qui pèse moins de 2kg, qui fait "piou piou", qui s'envole quand on est trop près et qui se pose dans les arbres ! J'adore.
Autour de la base, la végétation est luxuriante, haute, verte et très diversifiée. Difficile de se rendre compte d'où est réellement.

On retrouve Ben, qu'on a abandonné à Ker 15 mois plus tôt, il nous a fais visiter un des sites où il a passé le plus de temps sur les otaries d'ams : la mare aux éléphants.
Lorsqu'on est arrivés dans les rochers de ce pays d'otaries, on a pu voir passer une des familles d'orques habitués des lieux. On voyait les ailerons, mais ils sont restés lointains. Ils sont repassés plus tard, toujours loin, malheureusement.

Apres le repas, une visite des jardins et une dernière obs des astrild il est deja temps de remonter à bord du marion. Les malgaches et quelques pêcheurs irréductibles ont passés leur journée à pêcher depuis le pont du Marion : thon jaune, fausse morue, cabot de fond, barracouda, bleu, etc. J'ai pu m'y essayer, c'est amusant mais les poissons sont tellement nombreux que c'est pas vraiment interessant. Certains dépassent allègrement les 5 kilos.

Et voila, il est déjà tant de partir. La 2eme partie du voyage sera différente, certes on vivra en tee-shirt et prendra l'apéro dehors mais on peut faire une croix sur les oiseaux, beaucoup moins nombreux maintenant dans des eaux dépassant deja les 20° (contre 7° a ker)...

A bientôt,
Tom

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