Enfin la suite du tour Courbet, le texte qui correspond au dernières photos de l'article précédent...
A Cotter, ce sont les Gorfous macaronis les maîtres des lieux, ils sont partout. Les colonies s’enchaînent le long de la côte de part et d'autre de la cabane, des milliers de gorfous sont la pour muer. C'est peut être pour ça qu'on se rend à Cotter pour travailler sur les Maca, en tout cas, c'est notre première manip de ce tour Courbet. Malgré qu'en colonie ils soient toujours prêt à tabasser le voisin et assez bruyant par leurs cris, une fois capturé (avec une épuisette) ils sont tout mignons, ne cherchent (presque) pas a mordre. Vraiment sympa ce piaf.
Le cap Cotter est un coin de "Kerguelen comme on l'imagine". Un peu vallonné, les vagues de l'océan qui s'abattent sur une cote rocheuse assez découpée. Au sol on retrouve une alternance habituelle de cotula, acenae et zone pierreuse. Les grand alba nichent un peu partout, les cracous sont omniprésent, les otaries dorment dans la cotula. Les jours ou le vent soufflent fort d'Ouest, nous avons droit a un ballet incessant de prions, parmi lesquels on trouve aussi des Océanites, des pétrels a menton blanc et des soyeux, quelques alba fuligineux. Un seul damier du cap durant tous le séjour. Cotter est aussi connu pour son climat assez rude, on a eu en effet droit a de bons coups de vents, de la pluie et nos premières averses de neige qui tient plus de 10 minutes au sol. Mais on a aussi eu droit à du ciel bleu et du soleil, ce qui nous a permis d'aller escalader le Mont Campbell. Seul point haut du coin, il nous offre une vue panoramique impressionnante de pointe Suzanne à la presqu’île Joffre. Malgré que nous n'ayons pas pu finir la manip sur les maca apres 8 jours sur place, il nous fallait partir pour Ratmanoff.
Transit direction Cap Noir, on croise quelques colonies de papous, de très nombreuses otaries et quelques nids d'albatros fuligineux dans lesquels les poussins commencent sérieusement à s'emplumer. Les grands alba sont présents en continue tout le tour de la péninsule Courbet, ou presque.
Une nuit passée à Cap Noir où la, ce sont les otaries les maîtres. Elles sont partout, du pied de la cabane jusqu’à aussi loin que nos yeux puisse voir sur tout le trait de côte. Dés le lendemain matin on part pour Ratmanoff.
Passage obligé sur la digue du lac Marville, que je n'avais pu voir que de loin jusqu’à présent. Bah c'est vrai qu'il est grand ! Passage du déversoir trop facile, en bottes, presque déçu. Devant les dires des connaisseurs et la taille du lac, on s'était préparé à un torrent monstrueux d'une largeur interminable. On à eu une petite rivière de 10m de large avec 15 cm d'eau. Ri-di-cule !
Les truites nous tapés dans les bottes quand on traversait mais elle refusaient la cuiller, dommage, il y en avait des jolies.
Sur la digue, c'est le paradis des animaux, il y a de tout et ils sont pleins. Tranquilles sur la plage ou la végétation. On y a vu notre premier regroupement hivernal de canard d'Eaton, environ 500 individus.
Puis le transit consiste a suivre la plage jusqu’à l'immense colonie de Ratmanoff. C'est toujours un plaisir de la redécouvrir.
Les poussins grandissent, il sont hyper nombreux, les plus petite crèches compte rapidement plusieurs centaines de poussins. Nous en avons d'ailleurs marqué plusieurs, nous passerons régulièrement au cours de l'hiver pour suivre le taux de survie et la croissance des survivants. Les cracous les mangent les uns après les autres à une vitesse frénétique qui fait un peu peur (on leur a dit de pas toucher aux nôtres). Après 5 jours à Ratmanoff et enfin quelques grosses truites de mer pêchées (record perso battu avec 75 cm pour 5,3 kg) nous filons direction la pointe Morne avec Xavi gener dès que JB, le bib, et Mathieu, l'informaticien, aient rejoins popchat pour qu'il finisse sa manip à Ratmanoff.
Si chaque site a son espèce (les maca de Cotter, les otaries de noir, les royaux deRatmanoff), à la pointe morne elles sont 2 à se partager le monopole : les grand alba et les cracous. Un passage sur la colonie démo de grand alba pour vérifier l'éclosion des poussins, contrôler quelques partenaires encore inconnus et baguer/darviquer quelques non reproducteurs se promenant dans la zone démographique. Puis un passage a la pointe de l'ornitho pour contrôler les bagues des Cormorans. Avec une météo pas terrible annoncé, on a bien avancé des les premiers jour sur place. Et on a bien fait, le lendemain, la pluie a été battante toute la journée et les rafales de vents assez violents avec 74 noeuds (env. 135 km/h) enregistrés à PAF. Le lendemain, nous sommes rentrés sur PAF sous un beau soleil. Forcément, qui dit grosse pluie, dit on rempli les bottes pour passer la rivière Château....En même temps, on s'en fout on était presque arrivés.
On revient sur base après une 20aine de jours d'absence, il y a des gens arrivés a OP1 que l'on a jamais vu. On sait que maintenant, on va hiverner tous ensemble, fini les va et vient incessant de la campagne d'été. La 61ème mission est au complet pour l'hiver.
Des qu'on arrive sur base, on ne pense qu'a repartir. En l’occurrence, on espère pouvoir retourner à Cotter rapidement pour finir la manip sur les maca...
A (très) bientôt,
Tom
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